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Le point de départ de ce travail se situe dans la jungle de Calais, à la veille de l'évacuation du bidonville en 2016. Je l'ai poursuivi pendant quatre ans, en France, en Italie, en Espagne et en Tunisie. Partout, j'ai rencontré des réfugiés qui cherchaient un abri. Des femmes, des enfants et des hommes réunis avec pour unique richesse le temps infini de l'espoir.
Je cherche à incarner dans leurs portraits une figure universelle : celle de l'Homme debout, au pas suspendu, tourné vers l'ailleurs, armé de ses souffrances, de ses regrets mais aussi de ses rêves. Ces portraits résonnent avec les paysages de souffle et de silence que je photographie comme autant de miroirs de leurs récits intimes.
Borders n'est pas composé comme une série linéaire, ni tout à fait comme un récit : plutôt comme un recueil. Je photographie les traces de territoires traversés en révélant l'ombre, l'errance, et en traçant un fragile liseré entre le réel et l'imaginaire, le souvenir et le présent.
La temporalité est flottante et les espaces incertains. En ne situant pas les prises de vues, je gomme volontairement la carte, afin de soustraire mon travail à une lecture strictement documentaire.
Ma démarche s'inscrit à l'encontre des images spectaculaires qui saturent le discours sur les flux migratoires. Je ne cherche pas à donner à voir « l'instant tragique », j'interroge ce qui l'annonce.